Activité WASH dans la région de l’Extrême-Nord

Les régions septentrionales du Cameroun sont caractérisées par un accès à l’eau potable faible par rapport au reste du pays. Cette faiblesse découle également du nombre d’ouvrages

d’approvisionnement en eau potable non-fonctionnels dans lesdites régions qui s’est davantage accentuée avec l’afflux de personnes déplacées et refugiées fuyant les exactions du groupe Boko Haram. Aussi l’utilisation massive et sans contrôle direct a entrainé une détérioration des équipements et des ouvrages en général. Toutes ces raisons expliquent le fait qu’environ 25% des forages réalisés dans la région de l’Extrême-Nord soient en panne.

Le projet de diagnostic de 30 forages et la réhabilitation de 15 d’entre eux est en cours depuis quelques mois. La réhabilitation qui consiste au remplacement des pièces défectueuses de la pompe ou le changement complet de la pompe si cela s’avère nécessaire, la réfection/reconstruction de la superstructure, le développement des forages, le remplacement des tuyaux galvanisés et des tringles. Enfin, la mise sur pied et la formation de membres de comités de gestion des dits forages permet une gestion durable et efficace de ces infrastructures. La réalisation de ces interventions permettra d’accroître le nombre des forages opérationnels disponibles dans les communautés hôtes des réfugiés, de personnes déplacées dans les communes cibles.

Sur le terrain, on est à la phase d’installation des pompes dans de nombreux sites (Karagama, Mariam église, Barah ahininkayé, Zimado mosquée…) , car les travaux ont évolué comme indiqué dans les TDR. En même temps qu’on réfectionnait les infrastructures, les formations des comités de gestion se faisait concomitamment. Les réhabilitations des 15 forages et la mise sur pied des 15 comités de gestion des points d’eau faciliteront l’accès à l’eau potable à une population minimale de 7 500 personnes y compris les réfugiés, retournés et personnes déplacées internes vivant dans les communautés hôtes.